Le Gymnase de Le Corbusier à Bagdad

Édition

Regards...

Mina Marefat - Caecilia Pieri et Gilles Ragot

  • 56

  • 115

  • 24,2 x 26 cm

  • Broché à rabats

  • 9782757703014

  • 14 €

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Les atouts du livre

  • Un édifice méconnu, tombé dans l’oubli en Europe.
  • Une réalisation posthume sur laquelle Le Corbusier travailla huit ans, jusqu’à sa mort.

Présentation

Au début des années 1950, Bagdad connaît un essor moderniste fulgurant dû aux retombées de la manne pétrolière. Sous l'impulsion d'une génération d'architectes irakiens jeunes et brillants, formés en Occident, l'Irak se bâtit à grande échelle et les plus grands noms de l'architecture internationale sont invités : Gio Ponti (ministère du Plan), Werner March(musée national d'Irak),Walter Gropius (le plus grand campus universitaire du Moyen-Orient), Frank Lloyd Wright (opéra et plan directeur), Alvar Aalto (musée), MarinusDudok (centre civique)...

En 1956, Le Corbusier se voit commander une cité olympique : stade de 50 000 places, gymnase, piscine, amphithéâtre de plein air, terrains d'entraînement…  Seul le gymnase, sur lequel il a travaillé endétail jusqu'à sa mort en 1965, a été terminé  selon les plansd'origineen 1980 par l'un de ses anciens collaborateurs. Le bâtiment est resté en fonctionnement jusqu'à son occupation par l'armée américaine lors de la dernière guerre d'Irak. Pour des raisons de conjoncture, mais sans doute aussi parce que c'est une œuvre posthume, il était jusqu'à très récemment passé inaperçu auprès de la communauté internationale. Il concentre pourtant une série de « signatures » du maître, comme les pans ondulatoires (mis au point par Iannis Xenakis), la rampe-promenade architecturale, l'éclairage zénithal, la « boîte à miracles »… À ce titre, il entretient plusieurs correspondances avec d'autres œuvres comme Firminy, le couvent de la Tourette…

Le présent ouvrage dévoile cette histoire étonnante à l'aide de documents totalement inédits, reportages récents et archives retrouvées auprès de l'architecte qui en a dirigé l'exécution, Axel Mesny, mais aussi de la famille du compositeur et architecte Xenakis, principal collaborateur de Le Corbusier sur ce projet.  Il retrace la genèse de sa conception et montre comment, à Bagdad, ce monumental vaisseau de béton a toujours fait fonction, envers et contre tout, de double symbole : jeunesse et modernité.

Son avenir est aujourd'hui en suspens, car des projets de restauration sont en cours et font l'objet d'une coopération entre la France et l'Irak qui a commencéen 2013 à Bagdad, avec un colloque international : « L'architecture de la modernité à Bagdad. De Le Corbusier aux pionniers irakiens ».

Sommaire

À la rencontre du gymnase de Le Corbusier à Bagdad

La commande

L'Irak et le Bureau du développement

Une mise en route laborieuse

Premier voyage à Bagdad (7-10 novembre 1957)

Imaginer une cité sportive olympique

Second voyage à Bagdad (3-5 mai 1959)

Le gymnase

L'importance du paysage

Transformations

La « boîte à miracles »

Le projet définitif

Imprévus

Un destin singulier

 

Regards sur le gymnase de Bagdad

Portfolio commenté

 

Savoirs au-delà…

De Bagdad à Firminy

Un avenir encore en suspens

Auteur(s)

Architecte et historienne, Mina Marefat enseigne à l'université de Georgetown. Titulaire d'un doctorat de Harvard, elle est l'auteur de nombreux écrits sur l'architecture moderne au Moyen-Orient. Elle a contribué à la rétrospective Frank Lloyd Wright au MoMA (New-York,2010) et conçu l'exposition Eero Saarinen, A Reputation for Innovation (États-Unis, 2014).

Spécialiste de l'Irak, Caecilia Pieri est responsable de l'Observatoire urbain à l'Institut français du Proche-Orient à Beyrouth. Auteur du livre : Bagdad Arts Déco, 1920-1950 (2008), elle prépare un prochain ouvrage, issu de sa thèse, sous le titre La Brique, la palme et le béton. Stratégies de la modernité urbaine : Bagdad, 1921-1958 (novembre 2014).

Historien de l'architecture, Gilles Ragot enseigne à l'université de Bordeaux III-Montaigne.Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur Le Corbusier. En 2005, il a été responsable du dossier d'inscription de l'œuvre de Le Corbusier au patrimoine mondial de l'UNESCO.