Ensérune

• Guide actualisé avec les dernières avancées de la recherche, notamment sur la nécropole et le développement de l’oppidum à travers les siècles
• Présentation du nouveau parcours de visite
• Iconographie riche et renouvelée

À la croisée des voies terrestres et maritimes stratégiques, l’oppidum d’Ensérune domine du haut d’une colline l’ancien étang de Montady, entre Béziers et Narbonne. Implanté dès 575 av. J.-C., l’oppidum est une véritable plate-forme d’échanges et se développe au contact des grandes civilisations du Bassin méditerranéen, jusqu’à son abandon au IIe siècle. L’évolution de son organisation spatiale et sociale ainsi que la diversité des transferts culturels qui ont imprégné la vie quotidienne des habitants vont de pair avec un renforcement des échanges commerciaux avec les Grecs, les Étrusques et le monde ibérique. La nécropole d’Ensérune a livré plusieurs centaines de tombes exclusivement à incinération, datées du milieu du Ve siècle au IIe siècle av. J.-C, qui ont mis en évidence des associations de mobiliers très diverses. Ainsi les objets métalliques, parure et armement, souvent d’origine ou d’inspiration laténienne, mais aussi ibérique ou locale, se trouvent réunis à des productions de céramiques grecques, italiques, ibériques et celtes, marquant ainsi une société ouverte depuis longtemps aux influences extérieures mais ayant conservé ses références culturelles propres. Près de 1 200 objets issus des fouilles sont présentés dans le musée archéologique.

Lionel Izac est administrateur de l’oppidum et du musée archéologique d’Ensérune et conservateur général du patrimoine.