Talleyrand en son château de Valençay

Édition

Itinéraires

Christophe Morin et Emmanuel de Waresquiel

  • 64

  • 130

  • 11,2 x 22,6 cm

  • Broché

  • 9782757708859

  • 9 €

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Présentation

« Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... » Napoléon Bonaparte à Talleyrand

À l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'État. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût « entrer dans une demeure enchantée ».

Quand George Sand le décrit comme « l'un des lieux les plus beaux de la terre », le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou « folies ». C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait.

Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834.

Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en œuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle.

Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

Sommaire

Histoire

Aux origines de Valençay : le Moyen Âge
La Renaissance
Le XVIIe siècle
Au siècle des Lumières
Talleyrand à Valençay : un prince en son château
Après Talleyrand : les XIXe et XXe siècles

VISITE

Le tournebride et ses dépendances
L'avant-cour
Le donjon
La cour d'honneur
Le jardin de la Duchesse
Le rez-de-chaussée
Le premier étage
L'aile du donjon
Le sous-sol de l'aile ouest
Le parc

Auteur(s)

Christophe Morin est maître de conférences à l'université de Tours, spécialiste de l'histoire des châteaux, de l'histoire de l'architecture moderne, de l'histoire des jardins et de l'histoire des arts aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, Emmanuel de Waresquiel est docteur en histoire. Actuellement ingénieur de recherche à l'École Pratique des Hautes Etudes (IVe section, Sciences historiques et philologiques), Il travaille plus généralement sur l'histoire des cultures et des représentations politiques, sociales, esthétiques au XIXe siècle, sur la question de la mémoire révolutionnaire et contre-révolutionnaire, des institutions, de la place des élites, de l'expérience parlementaire sous la Restauration.