Panthéon

Déposé depuis le début des travaux du dôme et du tambour, le pendule de Foucault a retrouvé sa place au cœur de la nécropole des Grands Hommes !
Preuve matérielle du mouvement de la terre, ce pendule est reposé pour la quatrième fois dans le monument. Après l’expérience réussie de Léon Foucault et de l’ingénieur Gustave Froment en mars 1851, le pendule a en effet été déposé lorsque l’édifice a été rendu au culte catholique, après le coup d’état du 2 décembre 1851. Sous l’impulsion de Camille Flammarion, l’expérience est reconduite en 1902, avec l’ingénieur Alphonse Berget. Bien que le succès soit au rendez-vous, l’expérience ne dure qu’un an. En 1995, la Caisse nationale des monuments historiques, devenue le Centre des monuments nationaux, et le Conservatoire national des Arts et Métiers reposent la boule originelle imaginée par Léon Foucault au centre du monument. Cette dernière est remplacée en 1996 par une sphère de l’ingénieur Jacques Foiret.
C’est la sphère de Jacques Foiret, d’un diamètre de 20 centimètres et d’un poids de 28 kilogrammes, recouverte d’une dorure de 24 carats, qui est suspendue à un fil de 67 mètres. Constamment en mouvement, le pendule retrouve une place centrale dans le parcours de visite du monument.
En 1851, Louis Napoléon Bonaparte, féru de sciences et d’histoire, autorise le physicien Léon Foucault à utiliser le dôme du Panthéon pour installer son pendule.
Aidé de l’ingénieur Gustave Froment, il suspend à un fil d’acier de 67 mètre de long ancré au sommet de la coupole, une sphère de 28 kilogrammes constituée d’une enveloppe de laiton renfermant une masse de plomb, et de 38 centimètres de diamètre. Un cercle d’acajou de 6 mètres de diamètre est centré sur la verticale du point de suspension et définit l’espace d’oscillation, dans lequel est déposé des monticules de sable fin.
L’expérience est concluante : à chaque passage, le stylet fixé en bas du pendule provoque une saignée dans le sable qui s’agrandit progressivement. Cette démonstration simple, directe et n’utilisant que des moyens terrestres est un grand succès. Elle est toutefois stoppée à la fin de l’année 1851, rompue par le coup d’Etat du 2 décembre.
En 1902, Camille Flammarion, fondateur de la Société astronomique de France, souhaite rééditer l’expérience. Le Panthéon étant désormais laïc, depuis l’entrée en Panthéon de Victor Hugo en 1885, l’autorisation est donnée et la séance inaugurale du 22 octobre 1902 est un succès, accueillant près de 2 000 personnes. Le pendule de 20 kilogrammes, pendu à un fil de 40 mètres de long, reste alors en place jusqu’en juillet 1903.
Depuis le 1er juillet 1996, la boule de Froment a regagné les collections du CNAM mais une autre sphère de l’ingénieur Jacques Foiret lui a succédé. Présentée pendant 14 ans aux visiteurs du Panthéon, le pendule a été déposé en février 2013, au début du grand chantier des parties hautes du Panthéon.